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Au lieu de proposer d’apprendre des concepts, le DIP propose d’apprendre des produits. C’est en tout cas le message que le département véhicule concernant la mise en place de sa nouvelle plate-forme collaborative d’apprentissage des technologies de l’information et de communication (TIC) [voir figure 1].
La description des « produits » [voir figure 2] devient la définition des concepts (la solution mails de Google est le parfait exemple). Mais comment l’élève peut-il faire la différence si le mélange se fait à la base même de l’éducation, soit l’instituteur ? La dispense du savoir n’est donc pas impartiale ?
Rien que cette phrase :
« Permet de créer des sites internet sans aucune connaissance technique, sans écrire aucune ligne de code […] »
concernant la solution de Google site est une erreur. C’est le contraire ! Apprenons aux enfants à comprendre le code pour se dédouaner d’intermédiaire. Je ne dis pas d’en faire des codeurs ! Mais d’en faire des utilisateurs éclairés qui peuvent réfléchir non pas à ce qu’ils voient, mais à ce qu’ils construisent. Quoi de mieux qu’un jeune qui peut analyser ce que produit un logiciel ? Quoi de mieux qu’un jeune capable de choisir l’outil approprier pour l’utilisation qu’il souhaite en faire ?
Il est préférable de multiplier les suites de solution que d’emprisonner un jeune apprenti de la vie numérique dans la pratique d’une marque en particulier. Quelles soient open-sources, libres ou privatives, tant qu’il y a un travail d’analyse des logiciels, l’apprentissage est impartial parce que l’on apprend à utiliser plusieurs outils de comprendre un concept. Le futur utilisateur sera d’autant plus autonome, il pourra facilement s’adapter, parce qu’il a compris les multiples possibilités… pas une seule.
Sébastien Schopfer
[figure 1] http://accueil.eduge.ch/
[figure 2] http://accueil.eduge.ch/home/introduction